Algodystrophie genou : tout savoir

algodystrophie genou

Points à retenir

  • L’algodystrophie du genou est une pathologie douloureuse, souvent post-traumatique ou post-chirurgicale.
  • Les symptômes évoluent en deux phases : une phase chaude puis une phase froide.
  • Le diagnostic repose avant tout sur l’examen clinique, les examens d’imagerie étant parfois normaux.
  • Le traitement est pluridisciplinaire, combinant éducation, antalgiques, et rééducation douce.
  • Une reprise progressive des activités et une adaptation du quotidien sont essentielles pour la guérison.

Qu’est-ce que l’algodystrophie du genou

Je vous parle ici d’une affection souvent méconnue, mais ô combien perturbante au quotidien. L’algodystrophie, ou syndrome douloureux régional complexe (SDRC), touche le genou après un choc, une chirurgie ou parfois sans raison claire. Je trouve fascinant, et parfois déconcertant, ce mélange de douleur, de raideur et de changements cutanés qui s’installent, comme si le corps réagissait de façon démesurée.

En réalité, cette pathologie s’explique par une dysrégulation neuro-inflammatoire et vasomotrice, compliquée à appréhender, mais essentielle pour comprendre pourquoi la douleur est si intense.

Symptômes et stades

Je distingue toujours deux phases bien marquées :

La phase chaude

  • Douleur vive, parfois pulsatile, souvent disproportionnée par rapport au traumatisme initial.
  • Chaleur locale, gonflement, rougeur de la peau.
  • Sensibilité accrue au toucher, parfois insupportable.

La phase froide

  • Raideur marquée, peau froide et pâle.
  • Douleur à la mise en charge, comme si chaque pas devenait un défi.
  • Diminution de l’amplitude articulaire, rendant les mouvements difficiles.

Cette évolution progressive peut dérouter, mais connaître ces stades permet de mieux anticiper la prise en charge.

Causes possibles et facteurs de risque

J’ai remarqué que les causes sont souvent liées à un événement déclencheur :

  • Chirurgie du genou, comme une arthroscopie ou une ligamentoplastie.
  • Traumatismes tels qu’une entorse, une fracture ou une contusion.
  • Immobilisation prolongée, qui favorise l’apparition des symptômes.

Certains facteurs comme des antécédents d’algodystrophie ou un terrain anxieux peuvent aussi augmenter le risque.

Diagnostic

Le diagnostic, je l’avoue, est souvent un vrai casse-tête. Il repose d’abord sur l’examen clinique : douleur, allodynie, modifications cutanées, raideur articulaire. J’insiste sur un point : des examens d’imagerie normaux n’excluent jamais la maladie. Les radiographies, l’IRM ou même la scintigraphie peuvent être normales au début.

Traitements

Pour soulager l’algodystrophie du genou, j’encourage toujours une prise en charge combinée :

  • Éducation thérapeutique : comprendre la maladie aide à mieux gérer la douleur.
  • Médicaments : antalgiques selon la douleur, parfois associés à des traitements adjuvants.
  • Rééducation douce : mobilisations progressives, respect de la douleur, exercices adaptés.
  • Techniques complémentaires : balnéothérapie, TENS, relaxation ou respiration.
  • Adaptations temporaires : canne, orthèses, pour éviter la sur-sollicitation.

Rééducation pratique

En rééducation, je privilégie toujours la douceur. Je conseille :

  • Mobilisation passive puis active, sans forcer.
  • Étirements légers, quotidiennement, pour maintenir l’amplitude.
  • Renforcement musculaire progressif, sans douleur excessive.
  • Balnéothérapie, si possible, pour la détente musculaire et articulaire.

À la maison, je recommande des exercices simples, plusieurs fois par jour, avec des pauses régulières.

Adapter le quotidien

Vivre avec une algodystrophie n’est pas simple. Je vous encourage à adapter votre quotidien :

  • Aménager votre poste de travail pour éviter les positions prolongées.
  • Privilégier des sports doux comme le vélo d’appartement ou la natation.
  • Veiller à un sommeil réparateur pour mieux supporter la douleur.

Durée d’évolution

Je préfère vous prévenir : l’évolution est longue, souvent plusieurs mois, parfois un an. Mais avec une prise en charge adaptée et une attitude patiente, la récupération se fait, même si des raideurs résiduelles peuvent persister.

Après chirurgie ou traumatisme

Après une opération ou un traumatisme, soyez attentif aux premiers signes : douleur excessive, chaleur, gonflement. Plus la prise en charge est précoce, meilleur est le pronostic.

Quand consulter

Je vous recommande de consulter rapidement si :

  • La douleur est intense, inhabituelle ou persistante.
  • Vous observez un gonflement ou une rougeur marquée.
  • La mobilité diminue rapidement, malgré le repos.

Vous aimerez aussi