J’ai découvert Asourd presque par hasard… et j’ai compris son importance
Un jour, je suis tombé sur une affiche en ville, dans un centre culturel. Elle parlait d’un atelier de découverte de la langue des signes, organisé par une association que je ne connaissais pas : Asourd. Par curiosité, j’y suis allé. Et ce jour-là, j’ai mis les pieds dans un monde que je connaissais mal, un monde où la communication passe par les mains, les regards, et le respect du silence. Depuis, je regarde cette association avec un profond respect.
Si vous aussi, vous êtes tombé sur le nom Asourd sans trop savoir ce que c’est, je vais essayer de vous expliquer ce que j’ai appris, ce que j’ai vu, et ce que vous pouvez en retirer, que vous soyez concerné de près ou simplement curieux.
Asourd, c’est bien plus qu’un nom sur une porte
Derrière ce mot un peu étrange se cache une association au service des personnes sourdes et malentendantes. Elle agit localement, parfois nationalement selon les antennes, mais toujours avec un objectif clair : défendre les droits, l’autonomie et la dignité des personnes sourdes.
Ce n’est pas une institution froide. C’est un lieu de vie, de passage, d’apprentissage. On y croise des adultes sourds, des enfants accompagnés de leurs parents, des interprètes, des bénévoles, et même des personnes entendantes venues apprendre la langue des signes par envie d’ouverture.
Qui peut venir ? En fait, tout le monde
Ce qui m’a frappé, c’est que la porte était grande ouverte. Pas besoin d’être sourd pour pousser la porte d’Asourd. L’association s’adresse à toutes les personnes concernées directement ou indirectement par la surdité : parents, enseignants, proches, éducateurs, agents d’accueil, etc.
[featured_image size="large" class="custom-class"] Il y a aussi beaucoup de gens comme moi : des curieux bienveillants, qui veulent comprendre, qui souhaitent apprendre à signer, ou simplement s’informer.
Ce qu’ils proposent est très concret
Ce n’est pas un simple bureau où l’on distribue des brochures. À Asourd, j’ai vu de vraies actions, bien ancrées dans le quotidien :
- Des cours de LSF (Langue des Signes Française), pour tous niveaux
- Des permanences sociales : aides pour les démarches administratives, accompagnement personnalisé
- Des événements : projections, débats, journées de sensibilisation, fêtes culturelles sourdes
- Un lien humain, constant, solide, qui rompt l’isolement
Parfois, ils organisent même des sorties en groupe, pour des visites guidées en LSF, ou des ateliers en milieu scolaire. Tout cela permet de créer des ponts entre le monde sourd et le monde entendant.
Comment prendre contact ? C’est plus simple qu’on croit
Sur le site d’Asourd ou via leur page Facebook (ils sont assez actifs), vous pouvez consulter leur agenda, voir les ateliers en cours, ou leur envoyer un message. Pour ma part, j’ai juste appelé, et j’ai été accueilli avec gentillesse.
Le local (dans ma ville) était facile à trouver, accessible en transports, et tout est pensé pour faciliter la communication : visuel, écrit, gestuel.
Vous pouvez aussi adhérer à l’association pour soutenir leurs actions, participer à des activités, ou même devenir bénévole. On ne vous demandera pas d’être un expert, juste d’être présent avec respect.
Pourquoi je pense que cette association mérite plus de visibilité
Je vais être honnête : avant d’y aller, je ne savais presque rien de la réalité vécue par les personnes sourdes. J’imaginais mal leur quotidien, les obstacles invisibles qu’ils rencontrent, le manque d’accessibilité, les rendez-vous médicaux sans interprète, les films sans sous-titres, les refus d’embauche à cause d’un simple téléphone.
Mais en passant un peu de temps à Asourd, j’ai vu des gens qui se battent avec calme, dignité et ténacité, pour qu’on les entende… même sans voix.
Je pense que chacun d’entre nous, même sans être directement concerné, a quelque chose à apprendre en se rapprochant de ces associations. Et peut-être même quelque chose à transmettre, si vous avez un peu de temps, un savoir, ou une envie d’échanger.
Si vous avez déjà entendu parler d’Asourd sans vraiment savoir ce que c’était, j’espère vous avoir donné une image plus claire, plus humaine. Et si vous cherchez un endroit où la communication est un pont et non un mur, vous l’avez peut-être trouvé.