Pourquoi les Assises de la santé mentale sont essentielles
Aujourd’hui plus que jamais, la santé mentale est au cœur des préoccupations. J’ai souvent entendu des proches parler de leurs difficultés psychologiques sans savoir vers qui se tourner. C’est là que les Assises de la santé mentale prennent tout leur sens. Elles permettent de rassembler les acteurs de la santé mentale afin de réfléchir ensemble aux meilleures solutions pour améliorer la prise en charge des patients. Ces rencontres sont cruciales pour avancer sur des sujets parfois négligés, mais pourtant vitaux pour notre société.
Les grandes mesures annoncées lors des dernières Assises
Lors des Assises de la santé mentale de 2021, de nombreuses décisions importantes ont été prises. Je trouve intéressant de voir comment ces mesures peuvent concrètement améliorer la vie des personnes concernées.
Le dispositif “MonParcoursPsy”
Lancée en 2022, cette initiative permet aux patients de bénéficier de huit séances remboursées chez un psychologue conventionné. C’est une avancée majeure, car l’accès à un psychologue reste souvent coûteux. Selon moi, ce dispositif démocratise l’accès aux soins psychologiques, même si je pense qu’il devrait être élargi pour les suivis plus longs.
Le numéro national de prévention du suicide : 3114
Ce numéro est disponible 24h/24 et 7j/7. En tant que citoyenne, je suis rassurée de savoir qu’une personne en détresse peut parler à un professionnel, peu importe l’heure. C’est une avancée significative pour lutter contre l’isolement des personnes en souffrance.
Le renforcement des centres médico-psychologiques (CMP)
Des moyens supplémentaires ont été débloqués pour renforcer ces structures de proximité. En 2021, 800 postes supplémentaires ont été annoncés. Je suis convaincue que ces renforts permettront de réduire les délais d’attente qui sont souvent trop longs, notamment pour les adolescents et les jeunes adultes.
Les avancées concrètes depuis les Assises
Depuis ces annonces, certaines mesures ont déjà porté leurs fruits. Mais le chemin reste long. J’observe toutefois des progrès qui méritent d’être soulignés.
La formation de secouristes en santé mentale
Plus de 60 000 personnes ont été formées pour détecter et accompagner les personnes en détresse psychologique. Cette démarche me semble essentielle, car nous ne sommes pas tous formés pour repérer les signes de souffrance mentale autour de nous. Cette formation peut sauver des vies.
Le déploiement du dispositif VigilanS
Ce programme vise à recontacter les personnes ayant fait une tentative de suicide. Il est désormais présent presque partout en France. Je trouve ce suivi indispensable, car il montre aux patients qu’ils ne sont pas abandonnés après une crise.
L’amélioration de la pédopsychiatrie
Face à la montée des troubles psychiques chez les jeunes, des efforts ont été faits pour renforcer les équipes en pédopsychiatrie. En tant que parent, je pense que cette prise en charge spécialisée est vitale pour prévenir des situations dramatiques.
Les limites et défis à relever
Malgré ces avancées, la santé mentale en France reste un domaine fragile. Les délais d’attente sont souvent longs, et certains territoires manquent cruellement de structures adaptées. Je pense qu’il faut aller encore plus loin.
- Élargir MonParcoursPsy : huit séances, c’est un bon début, mais ce n’est pas suffisant pour des troubles plus profonds.
- Renforcer la présence en zones rurales : il est urgent de créer davantage de structures dans les zones sous-dotées.
- Soutenir les professionnels : les soignants sont eux-mêmes en souffrance. Plus de moyens doivent leur être alloués.
Mon ressenti sur les Assises de la santé mentale
Personnellement, je trouve que les Assises de la santé mentale ont permis de faire évoluer les choses dans le bon sens. Les mesures mises en place sont des avancées importantes, mais elles doivent s’inscrire dans la durée. La santé mentale ne doit plus être un sujet secondaire. Nous devons, collectivement, continuer à sensibiliser, écouter et agir.
Je suis convaincue que nous pouvons tous jouer un rôle, même modeste, pour mieux comprendre et soutenir ceux qui en ont besoin. Parce qu’au fond, la santé mentale nous concerne tous.