Points à retenir
- Comprendre ce qu’est réellement une politique no-log et ses nuances.
- Identifier ce qui peut ou non être tracé par un service.
- Savoir vérifier les promesses no-log grâce à une checklist détaillée.
- Comparer efficacement plusieurs fournisseurs selon des critères fiables.
- Découvrir des pratiques pour maximiser votre vie privée.
Définition simple du no-log
Quand je parle de politique no-log, je fais référence à l’engagement d’un service à ne conserver aucun journal permettant de vous identifier. Autrement dit, ni vos adresses IP, ni vos horodatages précis, ni même vos requêtes DNS ne sont conservés, ou seulement de manière temporaire et minimale pour le fonctionnement technique.
Cette promesse n’est pas anodine, car dans un monde où chaque donnée compte, il est crucial de comprendre ce que cela implique réellement. Je préfère toujours rester attentif à la transparence du fournisseur avant de lui confier ma confiance.
No-log, zero-log et zero-knowledge
Ces termes peuvent prêter à confusion. Voici comment je les différencie :
- No-log : aucune donnée identifiable n’est conservée sur votre activité.
- Zero-log : souvent un terme marketing, il faut exiger des preuves concrètes.
- Zero-knowledge : ici, le chiffrement côté client empêche même l’opérateur d’accéder au contenu.
Ce qui peut (ou non) être loggé
Pour éviter les mauvaises surprises, je vous invite à vérifier si le fournisseur peut conserver les données suivantes :
- Adresse IP source, identifiant de compte, empreintes d’appareil.
- Horodatages de connexion, IP de sortie, ports ou protocoles utilisés.
- Requêtes DNS, domaines consultés et réponses reçues.
- Volume de données échangées, durée des sessions.
- Journaux de crash ou analytiques, souvent oubliés dans les promesses.
Contexte légal et juridiction
Je trouve essentiel de me pencher sur le pays où le service est basé. Le lieu d’implantation dicte les obligations légales de conservation des données et les coopérations internationales, comme l’alliance des 14 Eyes.
Je me réfère souvent au RGPD si je suis en Europe, et je vérifie l’existence de rapports de transparence ou d’un warrant canary, qui signalent discrètement toute demande des autorités.
Checklist : vérifier une promesse no-log
Voici les éléments que je considère comme indispensables :
- Politique écrite claire, détaillant les données non collectées et leur durée de rétention.
- Audits indépendants réguliers couvrant serveurs, applications et processus internes.
- Infrastructure RAM-only, pour réduire la persistance des données.
- Présence d’un warrant canary et d’un rapport de transparence.
- Code client open-source ou vérifiable.
- Protection technique : Kill Switch, DNS chiffré et anti-fuite WebRTC.
- Collecte applicative désactivable (crash reports, télémétrie, etc.).
- Possibilité de paiements anonymes via crypto ou cartes prépayées.
- Preuves concrètes : incidents passés ou décisions judiciaires prouvant l’absence de logs.
Critères de comparaison
Pour m’y retrouver plus facilement, je dresse souvent un tableau comparatif :
| Critère | Fournisseur A | Fournisseur B | Fournisseur C |
|---|---|---|---|
| Audit indépendant | Oui (2024) | Non | Oui (2023) |
| Serveurs RAM-only | Oui | Non | Oui |
| DNS propriétaire | Oui | Oui | Non |
| Kill Switch | Oui | Oui | Oui |
Tests pratiques
Je vous recommande de réaliser vos propres tests de fuites IP, DNS et WebRTC. Ces tests simples permettent de vérifier que votre service tient ses promesses techniques. Je considère cela comme un passage obligatoire avant toute utilisation quotidienne.
Bonnes pratiques et limites
Une politique no-log est un bon début, mais elle n’est pas suffisante seule. Je combine toujours un VPN fiable avec d’autres mesures comme un navigateur sécurisé, un DNS chiffré, et des habitudes de navigation prudentes.
Gardez en tête que même le meilleur fournisseur reste soumis aux lois locales et aux réquisitions judiciaires.
Erreurs courantes
- Se fier uniquement aux promesses marketing.
- Ignorer la juridiction où le service est basé.
- Ne pas vérifier les paramètres de sécurité du client.
- Oublier de tester régulièrement les fuites.
FAQ
Un service no-log est-il 100 % anonyme ?
Non, aucun service ne peut garantir une anonymité totale. C’est un outil parmi d’autres.
Les audits sont-ils fiables ?
Oui, surtout s’ils sont réalisés par des cabinets indépendants reconnus, et mis à jour régulièrement.
Peut-on se fier aux services gratuits ?
Je vous le déconseille fortement. Ils sont souvent financés par la revente de données, ce qui contredit totalement le principe de no-log.






